La cuisine sicilienne, du goût !

La cuisine sicilienne est la cuisine qui se pratique dans l’île de Sicile, en Italie. Bien qu’elle soit principalement fondée sur la cuisine italienne, elle a également subi des influences espagnole, grecque et arabe.

La cuisine sicilienne constitue une culture gastronomique complexe et multiforme. Elle porte des traces qui montrent les contributions de toutes les civilisations qui se sont établies en Sicile, dans les deux derniers millénaires. Les habitudes alimentaires de la Sicile grecque étaient déjà connues dans le monde antique, grâce aux œuvres d’Archestrate.

Les délices des monsù, les cuisiniers français des familles nobles, les desserts arabes et les abats cuisinés dans la rue à la manière juive, tout contribue à rendre la cuisine sicilienne variée.

 

Histoire de la cuisine sicilienne

La cuisine sicilienne est étroitement liée à son histoire, à sa vie religieuse et culturelle.

C’est pourquoi sa gastronomie est variée et complexe, marquée par les différentes cultures qui se sont établies en Sicile ces deux derniers millénaires, en remontant à l’héritage de la Grande Grèce, à la cuisine des nobles français, en passant par les desserts arabes, la cuisine juive, et cetera.

En Sicile, on emploie exclusivement de l’huile d’olive vierge, aussi bien pour cuisiner que pour assaisonner. Le beurre est peu employé (en pâtisserie). Les mets principaux sont surtout des légumes, des poissons et des fruits de mer. La viande est traditionnellement beaucoup moins cuisinée.

Le poisson, très courant, peut être aromatisé à l’huile et à l’ail ou avec des olives et des câpres, de la chapelure et de l’orange. Les herbes aromatiques sont abondantes : basilic, persil, menthe, laurier, origan, romarin, sauge, oignons sauvages, graines de fenouil, ainsi que du jasmin, pignons de pin, raisins secs, chapelure grillée, écorce d’orange, zeste de citron, et cetera …

Câpres, ail et oignon sont aussi souvent présents dans les préparations, parfois aigre-douces.

Les amandes (dont on fait un lait), noix et pistaches sont aussi fréquemment consommées, dans la préparation de desserts et de boissons, mais aussi pour assaisonner le riz et les pâtes.

Le repas comprend souvent un plat de légume (fèves, haricots, lentilles, pois-chiches …). Dans la Province de Trapani, une spécialité très populaire est le couscous de poisson préparé avec de la semoule.

Le pain, varié, est très consommé, à raison de 2 à 3 fournées quotidiennes dans les boulangeries, il est souvent au sésame.

La tradition culinaire sicilienne est riche en préparations rapides, simples et peu coûteuses, en vente à emporter, comme par exemple les pane e panelle de Palerme, des fritures, ou bien les arancini : pané garni de riz, légumes ou viandes, …

 

Les céréales

Les pâtes sont servies avec des sauces aux légumes ou avec du poisson en sauce tomate (thon, sardines, maquereau). Les fruits oléagineux (amandes, pistaches, noix, etc) sont présentés sur les plats de pâtes.

La caponata, souvent servie en entrée, avec ou sans poissons, peut aussi accompagner les pâtes.

Une particularité de la Sicile est le « couscous alla trapanese », un couscous de poissons et de crustacés, cousin du couscous maghrébin, tout comme le pain à la semoule de blé que l’on mange au goûter ou à l’apéritif, arrosé d’huile d’olive, avec du fromage, des tomates, etc.

Le riz accompagne les légumes et les poissons. Une recette sicilienne consiste à confectionner des boulettes de riz que l’on farcit de fromage, de légumes ou de poissons. Ces boulettes, panées, sont ensuite frites dans l’huile d’olive.

 

Légumes

Ils sont à tous les repas, frais ou apprêtés :

– Câpres servis avec un trait d’huile d’olive

– Olives farcies aux anchois

– Salade d’oranges aux fenouils ou aux olives noires

– Tomates fraîches, tomates séchées au soleil conservée dans l’huile, tomates en sauce, tomates grillées ou sautées, tomates mêlées à d’autres légumes, concassée de tomates avec les poissons, etc

– Courgettes frites

– Poivrons au gril

– Ratatouille à la sicilienne (caponata), avec câpres et pignons.

La cuisine de rue

Le pain en Sicile a des origines très anciennes. Déjà à l’époque des Grecs, il était utilisé pour manger de la nourriture à l’extérieur de la maison, dans les rues de la ville. La tradition est pleine de préparations rapides et peu coûteuses à vendre dans des étals ou des kiosques dans la rue. Par exemple, à Palerme, il est de coutume de manger du pain et panelle, et du pain avec de la rate. Dans toute la Sicile, en revanche, les arancini et les pizzas sont consommés dans toutes leurs variantes siciliennes. Palerme a été classée cinquième ville au monde pour la cuisine de rue.

La nourriture de rue la plus célèbre et la plus répandue est sans aucun doute l’arancino. Il s’agit d’une boule ou d’un cône de riz pané et frit, de 8 à 10 cm de diamètre, généralement farci de sauce à la viande, de pois et de caciocavallo, ou de jambon cuit en dés et de mozzarella au beurre et à la béchamel. Le nom dérive de la forme originale et de la couleur dorée typique, rappelant une orange, mais il faut dire que dans l’est de la Sicile, des arancini peuvent également être trouvés avec une forme conique, pour symboliser le volcan Etna.

 

Gastronomie sicilienne

Il faut mentionner les différentes formes de préparer les pâtes : il y a les pâtes aux sardines à Palerme ou encore, les pâtes « ‘ncaciate » à Messine ou encore les pâtes à la Norma – avec tomate, aubergines fromage ricotta salata à Catane. Et encore le « pane cunzato » et le « pane ca’ mieusa ».

Chaque zone de la Sicile a ses plats typiques. La partie orientale a encore influence grecque, avec une préparation plus simple et l’emploi de produits naturels de la terre, comme l’aubergine. Au contraire la partie occidentale de l’île a reçu l’influence arabe, caractérisée par une grande variété de plats et une préparation plus riche et élaborée. La « caponata » d’aubergines, ou le « falsomagro » – viande farcie de jambon, fromage et œuf ou encore les rouleaux à la palermitaine farcis de chapelure, raisins de Corinthe, pignons, fromage et aromatisés avec laurier et oignon.

Le raffinement de ce type de cuisine est expliqué par l’exhibition de la richesse. Ce sont les Arabes qui introduisirent en Sicile les différents types d’assaisonnement utilisés dans les recettes, comme le sucre, les agrumes, la cannelle, le raflant, outre le riz présent dans la recette des « arancini » (une boulette de riz frit farcie de sauce bolognaise et petits pois ou jambon et fromage), emblème de la cuisine sicilienne et toujours présent dans les restaurants et dans les « trattorie ».

Le poisson est alors une partie importante de la riche cuisine sicilienne. Le thon a une importance significative, sans oublier l’espadon délicieux, préparé dans une variété de façons différentes, qui peut être trouvé dans n’importe quel marché aux poissons de la Sicile avec sa grosse tête qui trône dans les poissonneries. Une préparation particulière est l’espadon « alla ghiotta », avec des oignons, les olives, les câpres, et les tomates. Ou le couscous à la trapanaise avec du poisson, version îlienne d’origines nord-africaine.